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Thérapie relationnelle ?
Courant Humaniste-Existentiel ? 

Ces mots peuvent vous paraître "barbares" et absolument pas éclairants.

D'ailleurs, même les plus "experts" pourraient y associer des conceptions différentes.

Je vous propose donc ici de vous expliquer sur quelle vision de l'Homme et de la Relation

je fonde ma pratique thérapeutique et je choisis les "outils" auxquels je peux recourir.

Ma vision de l'Homme et de la Relation

De mon point de vue, l'Homme est à la fois un être d'humilité et un être de liberté.

L'Homme : un être d'humilité

S’il dispose d’une grande intelligence et d'une formidable capacité d’adaptation, l’Homme n’est pas un être supérieur : il fait partie du règne animal et n’échappe pas aux lois de la nature. Comme l’ensemble des animaux et végétaux, l’Homme est mortel. Comme l’ensemble des autres espèces, ses conditions de vie (et de survie) sont étroitement liées à son environnement.

L'Homme : un être de liberté

Je considère, en effet, que chaque personne, en dépit de ses caractéristiques innées, de son histoire personnelle, de son environnement et de ses éventuels handicaps, dispose toujours d’une certaine liberté : liberté de regarder différemment ce qui lui arrive, liberté de changer ce qui relève de son champ d’action, liberté de faire des choix éclairés, liberté d’exister…

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Existentialisme

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Un potentiel de croissance individuelle jusqu'au dernier souffle

Je pense que chacun possède en lui des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette liberté en toute humilité : un accès à son univers intérieur et à son potentiel créatif, duquel il peut se rapprocher au fil du temps et de ses expériences. Je pense que chacun a la possibilité de donner du sens à sa vie et de "grandir" jusqu'à son ultime souffle.

Je crois, par ailleurs, que chaque individu est le meilleur expert de lui-même, que chaque personne dispose en elle des réponses originales les mieux adaptées à ce qu’elle est à un instant donné. En conséquence, il me semble qu’il n’y a aucune « vérité absolue » transposable d’une personne à une autre, qu’il n’y a aucune « recette » valable pour tous ou tout le temps.

Humanisme

La richesse de la Relation, la magie de la Rencontre

Et cette expérience commune transforme et enrichit chacun d'entre nous. 

"Au sortir de l'acte de la relation pure, l'homme a dans son âme un plus, un accroissement

dont il ne savait rien auparavant et dont il ne saurait désigner correctement l'origine."

(Extrait de "Je et tu" de Martin Bubber)

Ainsi, à travers ce type de relation, l'autre m'aide à me regarder en face, à me révéler à moi-même et à lui en toute sécurité, à me transformer avec lui, à exister sans me figer, et à prendre le risque de me choisir, de m'engager, de vivre à chaque instant, en dépit de l'incertitude, de l'impermanence, du non-sens à priori, de la finitude...

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Mais je crois aussi que la relation authentique, la rencontre de l'altérité, le véritable dialogue entre deux sujets, est un puissant vecteur de découverte et de transformation de chacun.

Face à l'autre qui s'ouvre à moi, je reconnais ce que je partage avec lui et qui me relie à lui : la condition humaine, les limites, les tensions, les doutes et la vulnérabilité qu'elle implique. Mais, face à l'autre qui m'accueille aussi dans mon unicité, je reconnais ce qui me différencie de lui : mes propres spécificités (mon milieu social, mon patrimoine génétique, mon histoire individuelle...), ma manière personnelle de vivre cette condition humaine que nous partageons, et de créer à partir de ces données.

Relation

Quelques références

 

Cette vision de l'Homme et de la Relation qui guide ma pratique thérapeutique m'est personnelle : elle correspond à ma sensibilité, et s'est dessinée au fil du temps, de mes expériences, de mes rencontres, de mes formations, de mes lectures...  Elle continue de s'enrichir et d'évoluer, et je veille régulièrement à m'interroger sur sa cohérence conceptuelle, et sur mon alignement avec ses implications concrètes.

Elle ne correspond donc pas à un unique auteur, à une unique école, ou à un unique courant de pensée. Mais elle est très influencée par tout ou partie des thèses de certains philosophes ou thérapeutes de référence...

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Martin BUBER

(1878-1965)

Simone

DE BEAUVOIR

(1908-1986)

Viktor FRANKL

(1905-1997)

Carl ROGERS

(1902-1987)

Jean-Paul SARTRE

(1905-1980)

Irvin YALOM

(1931)

Les principaux "outils" de ma pratique thérapeutique

Certifiée par l'Approche PEARL

  • en 2017 comme Psychopraticienne (Thérapie Humaniste multiréférentielle)

  • en 2022 comme Praticienne en Thérapie Existentielle

J'ai également suivi en 2021 et en 2022 plusieurs séminaires sur la phénoménologie existentielle dispensés par le "cercle d'étude en thérapie existentielle" de Mexico

Ma pratique thérapeutique s'appuie avant tout sur une qualité de présence et une attitude phénoménologique, en accord avec ma vision de l'Homme et de la Relation.

D'autres outils peuvent venir en complément, mais pas nécessairement, et ils me sont toujours inspirés par la personne que j'accompagne et la problématique qu'elle exprime.

La relation au centre : une qualité de Présence

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Pour moi, le thérapeute est cet autre qui, à travers le cadre et le type de relation qu'il propose, permet à la personne en thérapie d'oser se regarder en face, d'explorer son rapport à elle-même et à ce qui l'entoure, de se dévoiler, et de se transformer.

 

C’est la qualité de la relation qui permet à la personne accompagnée de se sentir suffisamment en confiance et en sécurité pour avoir le courage de parler d’elle-même et d’exprimer ses émotions, pour oser prendre contact avec ses profondeurs et ainsi accéder à ses propres ressources, pour éventuellement aborder les grandes problématiques existentielles (telles que la peur de la mort ou de l’isolement, le vertige face à la liberté et la responsabilité qui en découle, ou la question du sens de sa vie), etc.

 

Dans cette perspective, je mets donc tout en œuvre pour favoriser l'émergence d'une relation authentique de qualité :

  • En étant pleinement présente à ce qui se vit dans ce temps de la séance. Présente à l'autre, à moi, et ouverte à la relation, c'est à dire prête à être touchée par ce qui est exprimé, et à éventuellement partager ce ressenti s'il sert la thérapie. Prête aussi à être moi-même transformée par la relation et à apprendre de celui ou celle que j'accompagne.

  • En demeurant lucide (grâce à un travail en continu sur moi-même et à de la supervision régulière) sur mes propres modes de fonctionnement et sur ce qu'il se passe en moi, et en reconnaissant et acceptant mes propres limites et ma propre vulnérabilité pour être en mesure d'accueillir l'autre à cet endroit.

En ce sens, la relation entre nous sera régulièrement questionnée et explorée.

Une ouverture à l'expérience et au champ des possibles : l'attitude phénoménologique

Nous, les êtres humains, n'apprécions généralement pas l'incertitude qui fait souvent naître de l'angoisse.

Ainsi, même si nous savons que ce que nous percevons du monde n'est qu'une partie du monde, même si nous savons que qu'il y a bien souvent une multitude de causes différentes à l'origine d'un même effet, même si nous savons que tout change tout le temps, même si nous savons que chacun peut vivre différemment un même évènement... nous avons tendance à filtrer les expériences, à les regarder à travers le prisme de nos croyances, à les amalgamer à nos expériences passées, à vouloir les expliquer rapidement avant de les explorer pleinement, à croire que ce que nous interprétons est la réalité, à généraliser...

Cette attitude naturelle est utile dans de nombreuses situations du quotidien. Mais parfois, elle nous ferme à ce qu'il y a de nouveau dans ce que nous vivons, elle réduit le champ des possibles, elle limite notre créativité... Et, dans nos interactions avec les autres, cette attitude peut engendrer des incompréhensions, des quiproquos, de véritables dialogues de sourds, d'incessantes disputes...

 

Ce à quoi nous invite la phénoménologie existentielle est d'éviter les conclusions hâtives, de toujours partir de l'expérience elle-même, de l'explorer largement, avant de chercher à l'analyser.

Concrètement, dans la thérapie, cela va se traduire par l'exploration détaillée de vos expériences présentes ou récentes : ce qu'il s'est passé factuellement, mais également votre vécu intérieur (vos sensations, émotions, pensées...). Je vais également vous questionner sur les croyances sous-jacentes à vos propos qu'il me semble percevoir : ce que vous semblez tenir pour toujours vrai alors que c'est une manière parmi d'autres de voir les choses.

Et, je vais adopter pour moi-même cette attitude dans notre relation : je ne vais pas chercher à vous "cataloguer" ou à vous "figer" dans une image déterminée que j'aurais de vous ou un quelconque diagnostic, je vais rester curieuse et le plus possible ouverte à la rencontre de l'instant présent, je vais vous proposer des pistes d'exploration mais pas vous les imposer, je vais toujours questionner mes éventuelles hypothèses...

Une thérapie "sur-mesure" : des outils en mouvement

Chaque personne et chaque moment est unique, et la thérapie que je propose est avant tout une thérapie relationnelle. Il s'agit donc d'inventer une nouvelle thérapie avec chaque patient.

Ainsi, si j'ai pu me former à différents outils spécifiques pendant mon parcours, je ne les propose que très ponctuellement, et uniquement s'ils me semblent adaptés à la personne accompagnée et à son besoin.

Il y a toutefois une exception : le rêve !

Avant de commencer la thérapie, puis tout au long de celle-ci, si vous avez la chance de vous souvenir de vos rêves, je vous invite à les noter. Même quelques mots griffonnés sur un bout de papier en pleine nuit peuvent vous permettre de retrouver votre rêve ou une partie de celui-ci. Rédigez-le au présent le plus simplement possible, tel qu’il vous revient. Vous pourrez ainsi l’apporter en thérapie, et nous pourrons le travailler ensemble.

Pour le rêve, comme pour le reste, l’analyse est un travail d’équipe : le rêveur est le seul à connaître son rêve, et le thérapeute en connaît les différentes méthodes d’interprétation (d’inspiration freudienne, jungienne, gestaltiste...) qui nécessitent toutes une mise en relation avec l’univers intérieur du rêveur. Il n’y a donc pas une unique manière d’interpréter les rêves, et il n’y a pas non plus un unique sens au rêve. Le thérapeute pose des questions au rêveur, lui propose des pistes, et l’exploration se mène conjointement au fil de l’échange.

Et, le résultat est très souvent d’une grande richesse !

Travailler avec le rêve : toujours une richesse

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